samedi 30 mars 2024

Rien ne dure vraiment longtemps de Matthieu Seel

Rien ne dure vraiment longtemps de Matthieu Seel
Son phrasé est celui d’un garçon pressé. Les images qu’il convoque, autant de coups de feu dans l’âme. L’itinéraire de Matthieu Seel, dit « Charles », ne souffre aucun temps mort.

Sa naissance sous X, son parcours de gosse aux mille questions, qui veut grandir trop vite en espérant un jour pouvoir y répondre, ses premiers pas, puis ses premiers joints dans le 19e arrondissement de Paris où il a grandi et les jardins chics de la rive gauche où il a choisi un blase pour la vie, ses déambulations sous crack dans la rue, le métro, les parkings et sur la Colline, il les raconte.

« Charles » a vogué d’un monde à l’autre, et d’un monde à l’autre, cherchant sa place, un beau jour il a sombré. Mais Matthieu a fini par supplanter « Charles ». Sa rédemption après l’addiction, son sevrage, en équilibre sur un fil ténu, celui de l’existence, il les raconte aussi.

Mon avis :

J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix Harper Collins Poche pour lequel je fais partie des jurés. Matthieu Seel nous raconte son histoire dans ce roman, le parcours qu'il a dû mener pour sortir de la drogue et surtout il raconte comment il en est arrivé là.

Son histoire est parfois difficile à lire, la violence inhérente qui règne autour des addictions, la descente aux enfers, la vie dans la rue. C'est à la fois une chute lente qui amène l'auteur à ne plus avoir de limite, un genre de cercle vicieux qui va l'emmener toujours plus bas et où le chemin pour sortir de la spirale infernale n'en sera que plus difficile.

J'ai lu rapidement ce court récit, j'avais l'envie de savoir ce qu'il allait advenir de lui. J'ai beaucoup aimé l'approche des enjeux psychologiques qui sont racontés par l'auteur, comme un funambule, toujours sur un fil, à brûler la vie par les deux bouts.

Il est tombé dans les travers des addictions par solitude, il faudra qu'il en ressorte seul.

Ma note : 3/5
Prix Harper Collins Poche - Service presse


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