vendredi 26 avril 2024

La poupée qui fait oui d'Agnès De Clairville

La poupée qui fait oui d'Agnès De Clairville
Fin des années 1980. Une école d’ingénieurs bâtie dans une ville nouvelle à l’écart de tout. Un bizutage, des soirées, les premières fois. Arielle, seize ans, issue de la bonne société versaillaise, fantasme les garçons et l’amour physique. Alors qu’elle se laisse porter par cette vie loin des siens, Éric, un étudiant magnétique de six ans son aîné, va croiser son chemin. Le départ de sa fille est l’occasion pour Inès de revivre sa propre histoire : la rupture avec un monde clos et pétri de traditions, la liberté d’une chambre seule, et puis, très vite, une grossesse, la solitude et le retour à la case départ.
Alors qu’Arielle s’initie à l’amour et cherche son père biologique, les terreurs d’Inès se font de plus en plus prégnantes. Et si un pesant silence s’immisçait dans leur histoire de filles ? Et si la chair de sa chair entrait elle aussi en amour par sidération ?

Une violence qu’on ne nomme pas. Une réalité qui s’impose vingt ans après les faits. À partir d’une tragédie qui touche nombre de femmes, Agnès de Clairville a bâti un roman étincelant où se côtoient la stupeur, la colère, la tendresse et une implacable lucidité.

Mon avis :

Ce roman est le premier de l'autrice, il parle de sujet lourd : la manipulation, l'emprise, la soumission, le consentement. On rencontre Arielle et de nombreux personnages autour d'elle, ce roman chorale va nous raconter sa première histoire d'amour avec un jeune homme au comportement plus qu'étrange et qui l'entraine dans la spirale infernale de la dépendance affective.

J'ai aimé le côté roman choral car c'est un style que j'aime bien pour connaître l'ensemble des points de vues de personnages, après j'ai eu plus de mal avec le style et la construction des phrases où je me perdais un peu.

Par le prisme de cette première histoire Arielle va sombrer sans que rien ne puisse l'arrêter, en parallèle l'histoire de sa mère Inès qui a été fille-mère et qui n'a jamais révélé à sa fille l'identité de son père. Inès se rend malade du comportement d'Arielle parce qu'elle se revoit au même âge traverser des tourments similaires pour autant je n'ai pas vraiment adhéré au fait qu'il y ai une sorte de reproduction sociale. Et puis aussi la position des adultes consentants à cette histoire, le personnage de Françoise m'a beaucoup dérangé car je ne l'ai pas compris. Aucun pas n'est fait vers la victime.

C'est donc une lecture en demi teinte pour moi, ce roman fait parti de la sélection pour le Prix Harper Collins Poche 2024.

Ma note : 3.5/5

Prix Harper Collins Poche - Service Presse


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