mercredi 17 avril 2024

L'école des bonnes mères de Jessamine Chan

L'école des bonnes mères de Jessamine Chan
"Je suis une mauvaise mère, mais j'essaie d'être meilleure." "Nous avons votre fille." C'est le message qu'entend Frida alors qu'elle s'est absentée en laissant seule sa fille de dix-huit mois. Les voisins l'ont vue sortir et ont appelé la police, venue récupérer l'enfant. Mère célibataire, Frida s'occupe seule de sa fille, tout en travaillant pour une université locale.
À la suite de plusieurs nuits sans sommeil, elle s'est aperçue qu'elle avait oublié un dossier important sur son lieu de travail. Sans réfléchir, elle est partie le chercher, déclenchant une série de conséquences qui la dépassent. Sous l’œil des services sociaux qui installent aussitôt des caméras chez elle, Frida est mise à l'épreuve. Après une période d'observation, la sanction tombe : Frida perd la garde de sa fille pour un an, temps qu'elle passera dans un centre de rééducation maternelle où elle apprendra à devenir une "bonne mère".

Mon avis :


J'ai découvert ce roman grâce à la sélection du Prix Harper Collins Poche 2024. La quatrième de couverture étant prometteuse je me suis lancée curieuse de ce que j'allais découvrir.
Frida est une jeune mère, divorcée. Elle va s'absenter de son domicile en laissant sciemment sa fille de 18 mois seule. C'est sans compter sur l'affolement de ses voisins qui vont entendre l'enfant pleurer et alerter les autorités.

Elle va alors vivre de long mois douloureux sous surveillance des autorités américaines et après son jugement elle va se retrouver dans une ancienne université désaffectée transformée en centre de rééducation. Une école pour devenir "une bonne mère".

Frida va être complètement spectatrice de ce qui lui arrive. Elle peine à trouver sa place, remet en cause toute son existence. Cet acte certainement plus proche du burn out parental que de l'abandon va lui coûter de long mois éloignée des siens et surtout d'Harriet. Enfermée dans ce centre qui n'est pas une prison, qui semble complètement fou avec des protocoles qui font froid dans le dos. Il n'y a pas d'échelles dans le jugement de la "mauvaise mère", elles sont toutes traitées de la même façon alors que les degrés de maltraitance sont totalement différents d'un cas à l'autre. Cela rend les choses encore plus absurdes et c'est ce qui participe à nous attacher au personnage de Frida. J'ai vraiment voulu qu'elle s'en sorte, elle fait tout pour prouver qu'elle est une bonne mère comme les Etats-Unis d'Amérique l'entendent.

Ce roman est une dystopie qui glace de nombreuses fois le sang, l'intégration de l'IA dans l'histoire n'en sera que plus perturbant. Ce qui fait vraiment que le roman est prenant ces de ce dire qu'on ne sait plus si c'est une réalité ou non, la dystopie frôle tellement notre monde actuel.

J'ai trouvé l'écriture assez fluide et j'ai vraiment eu du mal à le reposer, je voulais vraiment savoir ce qui allait advenir de Frida et ses consœurs à Pierce Hall.

J'ai eu plusieurs fois envie de dire "Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable" c'est pour vous dire !

Ma note :3.5/5
Prix Harper Collins Poche 2024 - Service presse


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